TOUT SAVOIR

Publié le par SALOMON BIMANSHA


SAVIEZ-VOUS   QUE  :


 Selon la presse mondiale, 31 000 personnes meurent par mois (soit 1 000 par jour) dans les conditions génocidaires qui subsistent au nord-est du Congo-Kinshasa. 

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La Guerre du Kivu est un conflit armé opposant les forces régulières de l'armée de la République démocratique du Congo aux forces de Laurent Nkunda.

 

Rétroactes 

En 2003, avec la fin officielle de la deuxième Guerre du Congo, Laurent Nkunda rejoignit la nouvelle armée intégrée de la RDC mise en place sous le gouvernement de transition. Il entra avec le grade de colonel, puis fut promu général au cours de l'année. Il rejeta cependant rapidement l'autorité du gouvernement et se replia avec des troupes issues du RCD-Goma dans les forêts du Masisi dans le Nord-Kivu.

 
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 Déroulement 

 

 L'offensive de Bukavu de mai 2004

Plus tard en 2004, les forces de Nkunda entrèrent en conflit avec l'armée de la RDC au Sud-Kivu, et mai 2004, occupèrent la ville de Bukavu où elles se rendirent coupables de divers crimes de guerre. Nkunda déclara qu'il tentait de prévenir un génocide contre les Tutsi de la région, un argument rejeté par la MONUC, qui réfuta également les allégations selon lesquelles Nkunda recevait ses ordres du gouvernement du Rwanda. Après des négociations avec les Nations unies qui virent la retraite des forces de Nkunda hors de Bukavu et le retour dans les forêts du Masisi, ces forces se scindèrenent et une partie partit vers le Rwanda sous les ordres de Jules Mutebesi.[3] Plus de 150 000 rwandophones (comme Nkunda) ont, selon les observateurs, fui le Sud-Kivu pour le Nord-Kivu par peur de représailles de la part de l'armée de la RDC.

 

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 Affrontement de 2005 avec l'armée régulière 

En 2005, Nkunda appela à la fin du gouvernement de transition pour corruption, et suite au nombre grandissant de déserteurs de l'armée régulière issus du RCD-Goma qui rejoignaient ses propres troupes.À cette époque, ses forces comptaient environ 3 000 soldats.

 

 

 2006 

En janvier 2006, les troupes de Nkunda affrontèrent les troupes régulières, toutes accusées de crimes de guerre par la MONUC. D'autres affrontements se déroulèrent en août 2006 aux environs Sake.La MONUC cependant se refusa à ordonner l'arrestation de Nkunda lorsqu'un mandat d'arrêt international fut lancé contre lui, arguant que «M. Laurent Nkunda ne représente pas une menace pour les populations locales, et nous ne pouvons dès lors justifier aucune action contre lui.»Jusqu'en juin 2006 cependant, Nkunda se vit imposer des mesures de restrictions du Conseil de sécurité des Nations unies.

 

Au cours des premier et deuxième tours contesté et violents de l'élection présidentielle congolaise de 2006, Nkunda déclara qu'il respecterait le résultat des urnes.Le 25 novembre cependant, soit un jour avant que la Cour suprême de la République démocratique du Congo confirme la victoire de Joseph Kabila au second tour de l'élection présidentielle, les forces de Nkunda lancèrent une offensive majeure contre la 11ème brigade des troupes gouvernementales à Sake, affrontant également des troupes de la MONUC. L'attaque pourrait ne pas être liée au résultat des élections, mais plutôt au «massacre d'un Tutsi proche de l'un des commandant du groupe.» Les Nations unies appelèrent le gouvernement à négocier avec Nkunda, et le Ministre de l'Intérieur, le Général Denis Kalume, fut envoyé dans l'est du pays pour entamer des négociations.

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Le 7 décembre 2006, les troupes du RCD-Goma attaquent des positions de l'armée régulière au Nord-Kivu. Avec l'assistance militaire de la MONUC, l'armée gouvernementale parvint à reprendre le terrain, 150 rebelles ayant été tués dans l'opération. Environ 12 000 civils congolais fuirent vers le district de Kisoro en Ouganda. Ce même jour, une roquette tirée du Congo vers Kisoro causa la mort de 7 personnes

 

Au début 2007, le gouvernement régulier tenta de diminuer la menace que constituait la présence de Laurent Nkunda en essayant d'intégrer davantage ses troupes au sein des FARDC, l'Armée nationale, en un processus appelé brassage.[20] Cependant, ceci n'aboutit pas, et il est apparu que de janvier à août 2007, Nkunda contrôlait désormais cinq brigades plutôt que deux.

 

Le 24 juillet 2007, le responsable des soldats de la paix des Nations unies Jean-Marie Guehenno déclara que «les forces de M. Nkunda sont la seule menace sérieuse contre la stabilité dans la RD Congo».

 

Mais fin 2007, l'instabilité au Nord-Kivu, largement attribuée aux affrontements entre les troupes de Nkunda et les milices hutu, était à l'origine du déplacement de plus de 160 000 personnes. Les agences des Nations unies annoncèrent que davantage de combats seraient à l'origine de 280 000 personnes déplacées supplémentaires dans les six mois à venir. Au cours de négociations entre Nkunda et le gouvernement pour intégrer ses troupes, Nkunda garda le contrôle de plusieurs unités, qui continuèrent à lui obéir après l'échec des négociations. La BBC déclara que Nkunda recevait de l'aide du Rwanda.

 

A la fin août, Nkunda retira ses hommes des brigades mixtes Nkunda/FARDC et commença à attaquer les troupes gouvernementales qu'il accusait d'aider les milices hutu à assaillir les milliers de Tutsi présents dans le Kivu. Les forces des Nations unies considérèrent comme les troupes gouvernementales Nkunda comme des «bandits».

 

Au début septembre, les forces de Nkunda assiégèrent une position gouvernementale au Masisi, et les hélicoptères de la MONUC transportèrent des soldats gouvernementaux pour évacuer la ville. Des hommes furent tués et une autre altercation majeure s'annonçait.Le 5 septembre 2007, après l'annonce par les forces des FARDC de la mort de 80 hommes de Nkunda suite un raid d'un hélicoptère Mil Mi-24, Nkunda appela le gouvernement à revenir vers les termes d'un accord de paix. «C'est la partie gouvernementale qui a brisé le processus de paix», déclara t-il. «Nous demandons au gouvernement de revenir au processus de paix, car c'est ainsi que doit être résolu le problème congolais».

 

En septembre, les hommes de Nkunda vidèrent une dizaine d'écoles secondaires et quatre écoles primaires, où ils enrôlèrent de force des enfants-soldats. Selon les Nations unies, les filles furent emmenées comme esclaves sexuelles, les garçons comme soldats, en violation des lois internationales. A la suite du rapport des Nations unies, des milliers de civils quittèrent les maisons pour les camps de réfugiés.

 

Le gouvernement imposa le 15 octobre 2007 une date limite au désarmement des troupes de Nkunda. Cette limite passa sans action, et le 17 octobre, le Président Joseph Kabila ordonna à ses troupes de se préparer à la maîtrise des troupes de Nkunda par la force. Les troupes du gouvernement marchèrent vers la position principale de Nkunda Kichanga. Des milliers de civils fuirent les combats entre les troupes de Nkunda et les Mai-Mai pro-gouvernementaux de Bunagana vers Rutshuru qu'ils atteignirent après plusieurs jours de marche. Il y eut plusieurs informations concernant des combats entre les troupes gouvernementales et de Nkunda aux environs de Bukima, à proximité de Bunagana, ainsi que concernant la fuite de civils vers l'Ouganda. Le nombre total de déplacés depuis le début de l'année était estimé à plus de 370 000 personnes.

 

Au début novembre 2007, les troupes de Nkunda s'emparèrent de la ville de Nyanzale, à environ 100 km au nord de Goma. Trois des villages des environs furent également pris, et les positions de l'armée gouvernementale abandonnées. Une offensive gouvernementale au début décembre permit la capture de la localité de Mushake le 5 décembre par la 82ème brigade, et de la route qui la traversait. (selon Reuters, il s'agirait plutôt de la 14ème brigade des FARDC). Ceci suivit l'annonce par la MONUC que celle-ci était prête à fournir de l'artillerie aux offensives gouvernementales. En une conférence régionale à Addis Ababa, les États-Unis, Burundi, Rwanda et l'Ouganda s'engagèrent à supporter les forces gouvernementales et non pas les «forces négatives».Nkunda reprit cependant Mushake le 10 décembre, ainsi que la localité de Karuba.

 

Avec l'ampleur des revers subis par l'armée gouvernementale en 2007, des doutes se font jour quant à sa capacité opérationnelle et à la fidélité de ses dirigeants en place, incapables de résister avec 20 000 hommes aux 4 000 miliciens de Nkunda. Il apparaît en effet que les pertes gouvernementales subies au cours de la bataille de Mushake sont considérables : sur environ 6 000 hommes engagés, 2 600 militaires ont été tués dont 2 000 policiers en tenue militaire et 600 éléments de la garde républicaine. Il est également dénombré 600 blessés. Le matériel saisi par les rebelles est également impressionnant : 6 tonnes de munitions, dont des munitions d’hélicoptères, 45 blindés, 20 lance-roquettes, 15 000 caisses de grenades, 6 000 caisses de fusil militaire FAL, ainsi que 15 missiles sol-air.C'est la plus importante défaite de l'armée gouvernementale depuis la bataille de Pweto en novembre 2000. La fiabilité de certaines troupes de la MONUC est également mise en cause.

 

Nkunda annonça le 14 décembre qu'il était ouvert à des pourparlers de paix. Le gouvernement appela à de tels discussions le 20 décembre qui devaient se tenir du 27 décembre au 5 janvier 2008 au cours de la conférence de Goma. L'ouverture de ces pourparlers est reportée au 6 janvier 2008.

 

Quelques 200 écoliers auraient encore été enrôlés par les forces de Nkunda le 17 décembre. De violents combats entre les forces de Nkunda et des milices Maï-Maï sont par ailleurs intervenus le 28 décembre.

 

Selon l'International Rescue Committee, 45.000 personnes meurent encore chaque mois de la situation de guerre en République démocratique du Congo, dont la guerre du Kivu reste la face la plus visible.

 

 

 2008 : l'accord de paix de Goma 

Les partisans de Nkunda décidèrent de participer aux négociations, mais quittèrent la conférence de Goma le 10 janvier 2008, après la tentative d'arrestation de l'un d'entre eux Ils revirent cependant à la table des négociations.

 

Les pourparlers se déroulèrent jusqu'au 21 janvier 2008, et un accord était pratiquement trouvé le 21 janvier 2008. Il fut finalement reporté au 23 janvier malgré des discussions liées aux cas de crimes de guerre. Le traité de paix fut finalement signé le 23 janvier, et incluait une déclaration de cessé le feu immédiat, un retrait du Nord-Kivu des troupes de Nkunda, le retour au village de milliers de civils, et l'immunité des forces de Nkunda.

 

 

Publié dans LE SAVIEZ-VOUS

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