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Publié le par SALOMON BIMANSHA

Nicolas Sarkozy va renégocier la présence militaire de la France en Afrique

 

undefinedLe président français Nicolas Sarkozy a annoncé jeudi qu'il allait renégocier tous les accords militaires de la France en Afrique, une déclaration saluée par son homologue sud-africain Thabo Mbeki pour laquelle elle s'inscrit "dans le processus de décolonisation".

 

 Nicolas Sarkozy, arrivé au Cap dans la matinée pour une visite d'Etat de deux jours après une halte au Tchad, devait prononcer cet après-midi un discours au Parlement sud-africain.

 

A cette occasion, "j'annoncerai la renégociation de tous les accords militaires de la France en Afrique", a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse conjointe avec Thabo Mbeki.

 

"Tous les chefs d'Etat (concernés) sont informés", a-t-il précisé.

 

Une fois renégociés, les nouveaux accords seront publiés "dans la transparence", a-t-il promis. "La France doit être présente de façon différente en Afrique."

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Thabo Mbeki, qui prône une "renaissance africaine" et une meilleure intégration du continent sur la scène mondiale, s'est félicité de cette annonce: "Cela fait partie de la suite du processus de décolonisation en Afrique".

 

Dans un entretien publié dans le quotidien sud-africain The Star, Nicolas Sarkozy avait déjà indiqué qu'il comptait "revoir la présence militaire française en Afrique".

 

"Je pense que les temps ont changé et que la France n'a pas à jouer un rôle de gendarme en Afrique , c'est le rôle de l'Union africaine et des organisations régionales africaines", avait-il dit.

 

Quelque 9.000 soldats français sont actuellement déployés au Sénégal, en Côte d'Ivoire, au Gabon, au Tchad, en Centrafrique et à Djibouti.

 

En mai 2006, Nicolas Sarkozy avait promis "une relation nouvelle, équilibrée, débarrassée des scories du passé" entre la France et l'Afrique.

 

Or, les détracteurs de la "Françafrique" estiment que cette rupture peine à se concrétiser. Ils regrettent notamment l'intervention française au Tchad, où le soutien de l'armée française aux forces du président Idriss Deby Itno, lors d'une attaque rebelle début février, lui ont permis de se maintenir au pouvoir.

 

Le président français a d'autre part appelé la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) "à libérer sans délai Ingrid Betancourt, c'est une question de vie ou de mort".

 

Il s'est dit prêt à aller chercher lui-même l'otage franco-colombienne "entre le Venezuela et la Colombie si ça devait être une condition".

 

Par ailleurs, la visite de Nicolas Sarkozy, qui est accompagné d'une importante délégation économique, doit permettre la signature d'importants contrats industriels, technologiques et scientifiques.

 

Le groupe français Alstom signera vendredi un contrat pour une centrale à charbon d'une valeur d'1,36 milliard d'euros.

 

D'autres contrats dans le secteur énergétique sont prévus, avec le conglomérat Bouygues et la compagnie d'électricité EDF en partenariat avec le groupe sud-africain Aveng, alors que l'Afrique du Sud traverse une grave crise énergétique.

 

Le PDG du groupe nucléaire Areva, Anne Lauvergeon, fait partie de la délégation. L'Afrique du Sud, qui dispose déjà de la seule centrale nucléaire d'Afrique noire, veut en construire une deuxième et a approché Areva ainsi que son concurrent américain Westinghouse.

 

La France est le 8e partenaire économique de l'Afrique du Sud, avec des échanges totaux de 3,3 milliards de dollars en 2007.

 

De son côté, la première dame, Carla Bruni-Sarkozy, s'est rendue dans une coopérative de commerce équitable dans un township du Cap.

 

"C'est ma première visite. Pour l'instant, j'écoute ce qu'on me dit. Voilà comment je conçois mon rôle", a-t-elle déclaré après avoir rencontré les membres de l'ONG Township Patterns à Khayelitsha

 

Kenya : le pouvoir et l’opposition sont tombés d’accord pour la formation d’un gouvernement

 

Nous sommes tombés d’accord sur un accord pour (former) une coalition. Nous avons un accord », a annoncé ce jeudi Kofi Annan. Mwai Kibaki, le président kenyan, et le leader de l’opposition Raila Odinga pourrait ainsi mettre fin à la crise politique sanglante que traverse le pays depuis les élections controversées du 27 septembre dernier...


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Les émeutes contre la cherté de la vie et le maintien au pouvoir du président Paul Biya ont paralysé mercredi Yaoundé, la capitale du Cameroun, et Douala, le principal port du pays d'où le mouvement de protestation est parti le week-end dernier.

Selon des journalistes locaux, un manifestant a été tué par des policiers armés à Buea dans le sud-ouest du pays.

 

Provoquées par les prix élevés des carburants et des denrées alimentaires, ces manifestations, les plus importantes depuis quinze ans, ont fait au moins sept morts depuis quatre jours.

 

S'exprimant pour la première fois publiquement depuis le début des émeutes, Biya a accusé, sur la télévision nationale, ses opposants politiques d'avoir orchestré les manifestations pour tenter de le renverser.

 

"L'objectif est d'atteindre par la violence ce qu'ils n'ont pas pu obtenir par les urnes", a déclaré le président camerounais, l'air sombre.

 

Il a ajouté que son gouvernement utiliserait tous les moyens légaux à sa disposition pour garantir l'Etat de droit.

 

Les émeutiers ont détruit des bâtiments publics, des magasins et des entreprises et fait un certain nombre de victimes, a-t-il dénoncé sans fournir de bilan précis. "Les personnes impliquées incluent des délinquants motivés par la perspective de pillages", a-t-il accusé.

 

Parties de l'ouest du pays, les émeutes se sont propagées ce mercredi à Yaoundé.

 

La police anti-émeutes a tiré des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants dans les deux villes.

 

La radio nationale a lancé un appel au calme, indiquant que le gouvernement avait accepté, en concertation avec les syndicats, de baisser marginalement le prix des carburants, l'une des principales revendications des manifestants. Les habitants ont cependant laissé éclater leur colère face à ces diminutions qu'ils jugent beaucoup trop limitées.

 

Dans la capitale, les émeutiers ont érigé des barricades, brûlé des pneus et du bois de charpente et jeté des pierres sur les policiers. Les commerces ont fermé et les parents se sont rués dans les écoles pour aller chercher leurs enfants.

 

Une partie des manifestants scandaient des slogans hostiles à Biya, qui, au pouvoir depuis 25 ans, a annoncé le mois dernier qu'il entendait s'y maintenir au-delà de son mandat actuel qui expire en 2011. "Biya va trop loin, il doit partir", criait l'un d'entre eux.

 

BIYA ACCUSE DE VOULOIR GOUVERNER A VIE

 

A Douala, capitale économique et commerciale du pays, un hélicoptère a largué du gaz lacrymogène sur les 2.000 manifestants qui défilaient pour réclamer une baisse des prix des denrées de base. Dans la panique, certains sont tombés dans une rivière.

 

Selon des témoins, la police a procédé à des dizaines d'arrestations. Certains manifestants ont été frappés à coups de crosse de fusil, ont-il dit.

 

Le gouvernement est parvenu mardi soir à un accord avec les syndicats pour mettre fin à la grève des taxis qui a dégénéré en batailles de rue et scènes de pillage à Douala et dans d'autres villes du pays.

 

Le gouvernement a accepté de réduire le prix du litre du gasoil de 600 à 594 francs CFA (0,90 euro). Des réductions ont également été accordées pour d'autres types de carburant comme le kérosène.

 

Des députés d'opposition ont accusé le gouvernement d'avoir réagi brutalement face aux manifestants, qui dénoncent également la fermeture de la chaîne de télévision privée Equinoxe.

 

Celle-ci a diffusé ce mois-ci une interview d'un dirigeant d'opposition, John Fru Ndi, accusant Biya de vouloir gouverner à vie.

 

L'ambassade des Etats-Unis au Cameroun a recommandé à ses ressortissants d'éviter les déplacements à l'intérieur du pays. Des barrages ont été érigés par des manifestants et des petits délinquants sur les principaux axes routiers du pays, prévient l'ambassade sur son site internet.

 

Des émeutes similaires contre la cherté de la vie ont eu lieu dans d'autres pays d'Afrique de l'ouest à la suite d'un hausse des prix des carburants.

 

 

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