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8 Avril 1861 Mort D’ Elisha Graves Otis
Il se rend célèbre en 1853 en inventant le « parachute », un système de frein de sécurité révolutionnaire empêchant la chute des ascenseurs en cas de rupture du câble, et en le démontrant de façon spectaculaire : perché sur une plate-forme de levage bien au-dessus de la foule du Crystal Palace à New York, il stupéfie l’assistance en ordonnant dramatiquement de couper avec une hache la seule corde de suspension de la plate-forme sur laquelle il se tient. La plate-forme chute de quelques centimètres, puis s’arrête. « Sain et sauf, Messieurs ! », proclame-t-il...
Après ces débuts dramatiques, il crée la compagnie Otis Elevator Company, qui est aujourd'hui une division de United Technologies et la plus grande société d'ascenseurs dans le monde. M. Otis vend ses premiers ascenseurs sécurisés en 1853.
Le premier ascenseur à passagers est installé par Otis à New York en 1857. Après la mort d'Elisha Otis en 1861, ses fils Charles et Norton, se basant sur son héritage, créent Otis Brothers & Co en 1867.
Son invention permit au public d'avoir confiance dans les ascenseurs, ce qui fut déterminant pour l'émergence des gratte-ciel.
Un ascenseur est un dispositif assurant le déplacement en hauteur d'une charge. Il n'y a pas de distinction nette entre ce terme et d'autres comme monte-charge ou élévateur mais on le réserve souvent aux appareils destinés au transport vertical de personnes dans les bâtiments à niveaux multiples. Le terme désigne aussi couramment la cabine de l'ascenseur, qui n'est qu'un élément du dispositif.
Histoire
Si depuis des siècles des lieux inaccessibles comme les monastères grecs — qu'on appelle météores — ne pouvaient exister que grâce à des ascenseurs rudimentaires, c'est dans les mines qu'on situe en général leur apparition. C'est là en tous cas qu'on imagina de les doter d'un moteur à vapeur dès le début du XIXe siècle.
1853, c'est un Américain, Elisha Otis, qui le dota d'un système de limiteur de vitesse déclenchant un système appelé parachute, stoppant la cabine et assurant la sécurité des personnes en cas de rupture du câble, et permettant, dès 1857, d'en équiper un bâtiment à New York. Dès 1864, l'ingénieur français Léon Edoux le dotera d'un moteur hydraulique et inventera le mot ascenseur. Il en équipera le marché aux bestiaux de la Villette en 1867. C'est en Allemagne cependant qu'on pensera en 1880 à un ascenseur électrique. En 1889 la Tour Eiffel est inaugurée avec un ascenseur remarquable dû aux efforts conjoints de Léon Edoux et des frères Otis qui ont succédé à leur père.
Ce n'est qu'en 1924 qu'un ascenseur sans liftier — le machiniste — fera son apparition, exigeant la mise au point d'automatismes et de dispositifs de sécurité. Les commandes deviennent électriques puis électroniques et se dotent de mémoire. Les grilles fixes ou articulées disparaissent, les portes se verrouillent automatiquement, etc.
Le moteur des ascenseurs modernes est contrôlé par un variateur de fréquence, qui joue sur la fréquence du courant d'alimentation et jauge le couple nécessaire au mouvement de manière à ce que les phases d'accélération et de décélération soient imperceptibles pour l'occupant de la cabine. de plus les ascenseurs modernes peuvent se passer de "local machinerie" (moteur de traction et armoire de commande situé en gaine) de Technologies récentes ils se nomment Gen II pour Otis, Monospace ou Regenerate chez Kone, Galaxy chez Thyssen, Smart chez Schindler...
Aspects techniques
Une partie fixe : les 2 guides, sont situés le long de la course de la cabine, de part et d'autre de la cabine. Ces guides ont habituellement une forme de T, bien que des guides rond furent utilisés.
Une partie mobile : les coulisseaux sont situés à chaque coins de l'étrier, et sont en appui sur les guides. Durant le déplacement de la cabine, ceux-ci glissent sur les guides.
Les ascenseurs hydrauliques sont mus par un compresseur oléo-électrique (pompe)situé dans une centrale ( reservoir d'huile de grandes capacites) qui comprime l'huile dans un vérin , qui peut etre télescopique situé en gaine. Ce vérin peut, par ailleurs, déplacer verticalement une poulie de mouflage, afin de multiplier la distance parcourue (par ex : le vérin monte d'1m, la cabine de 2m).
Les ascenseurs électriques à adhérence sont mus par des poulies entraînées par des moto-réducteurs électriques. Ceux -ci se trouvent en extrémité haute, ou basse de la gaine (dans ce cas, en partie haute sera placé un "local poulies"). L'étrier est suspendu à plusieurs câbles et est contrebalancé par un contrepoids. Ce contrepoids sert à équilibrer la charge, et à augmenter l'adhérence des câbles sur la poulie. Il permet, par ailleurs de diminuer la puissance nécessaire à l'entraînement de la cabine.
Les ascenseurs électriques avec treuil à tambour : Le câble fixé à l'étrier s'enroule ou se déroule sur un tambour . L'intérêt de ce système est la suppression du contrepoids, permettant un gain de place dans la gaine et une augmentation de la surface de la cabine, mais les performances s'en trouvent limitées.
L'ascenseur est piloté par une armoire de commande qui gère les déplacements de la cabine. Les ascenseurs électriques sont maintenant, pour la plupart, associés à un variateur de vitesse, qui permet un plus grands confort lors des accélération et décélération, et un positionnement de la cabine à l'étage indépendant de la charge.
Ce positionnement précis à l'étage, imposé par la loi SRU pour garantir l'accès aux personnes handicapées à l'échéance 2013, peut cependant être obtenu par un entretien correct des ascenseurs bi-vitesse non équipés de variateur. Le texte de loi ne rend pas obligatoire l'installation du variateur de vitesse dès lors qu'une précision d'arrêt de +- 20 mm peut être obtenue.
Le limiteur de vitesse permet l'enclenchement du parachute dans le cas ou la cabine dépasserait une vitesse excessive en descente. Les nouveaux ascenseurs, sont aussi protégés contre la vitesse excessive en montée.
Traditionnellement, les moto-réducteurs étaient utilisés pour la translation des ascenseurs électriques : l'arbre du moteur électrique entraîne vis sans fin lié à une roue dentée baignant dans l'huile : lorsque l'arbre du moteur fait un tour, la roue avance d'une dent. Ce système est de plus en plus remplacé par des systèmes dits "gearless" : l'arbre du moteur est en prise directe avec la poulie de traction. Le moteur a donc une vitesse de rotation beaucoup plus faible. L'avantage de ce système est l'amélioration du rendement de l'ensemble de traction, la suppression de la réserve d'huile (avantage pour l'environnement et la sécurité incendie) et une plus grande compacité permettant éventuellement la suppression du local machinerie.
La vitesse ascensionnelle maximale peut atteindre 17 à 18 mètres par seconde pour les ascenseurs équipant les tours les plus hautes telles que la tour 101 à Taipei.