MON BEAU PAYS

Publié le par SALOMON BIMANSHA

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Kinshasa

 

Kinshasa, ancienne Léopoldville, du nom du roi Léopold II de Belgique, est la capitale et la plus grande ville de la République démocratique du Congo (RDC). Elle a à la fois le statut administratif de ville et de province.

 

Situé sur la rive sud du fleuve Congo au niveau du Pool Malebo, elle fait face à la capitale de la République du Congo, Brazzaville. Elle est la ville - province la plus peuplée du pays avec une population de 8 096 254 habitants, et 9 343 416 pour l’agglomération Kinshasa-Brazzaville, elle est également la plus grande ville d'Afrique sub-saharienne et la deuxième agglomération d'Afrique sub-saharienne derrière celle de Lagos.
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Kinshasa forme une entité administrative à statut particulier et joue le rôle de centre administratif, économique et culturel de la République démocratique du Congo. Elle s'étend sur plus de 30 km de l'est à l'ouest et sur plus de 15 km du nord au sud. Ses habitants sont appelés les Kinois.

 

Une partie importante de la superficie de la région de Kinshasa est rurale, couverte d'une savane herbeuse parsemée d'arbustes. La commune rurale de Maluku, la partie orientale de la province, occupe à elle seule 79 % du territoire. De fait, c'est une ville de contrastes importants, avec des secteurs résidentiels et commerciaux chics, des universités, et des taudis informes coexistant côte à côte, et donc aussi de vastes zones « rurales » envahissant parfois la ville au point de retrouver maraîchers et élevages en ville.

 

Le centre-ville, la commune de La Gombe compte plusieurs bâtiments de plus de 50 m dont notamment le Building Gécamines, le Building Sozacom,

Histoire

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L'Afrique centrale possède des traces d'occupation humaine remontant au premier millénaire avant notre ère. Les siècles précédant la colonisation voient des peuples bantous s'installer dans la région du moyen et bas Congo, précédemment exclusivement occupée par les Pygmées . Différentes tribus et peuples composent la nouvelle population. Au niveau du Pool Malebo, les Tio (ou Téké) peuplent la rive droite (nord) du fleuve et des peuples assimilés aux Téké (Humbu et Mfinu) peuplent la rive gauche (sud). La région voit la traite d'esclave et le commerce d'ivoire enrichirent le peuple téké, alors érigé en royaume.

 

 

 

Du XVIe au XIXe siècles 

 

Dès le XVIe ou XVIIe siècle, la région du Pool devient une vraie plaque tournante entre le bassin du fleuve et les régions côtières. Des légumes des Amériques sont aussi introduits à l'intérieur du continent grâce au commerce et les esclaves (le plus souvent des vaincus dans différents conflits) partent vers Loango, l'embouchure du fleuve et au Sud du royaume kongo. Les Bobangis, parfois appelés Bangala (gens du fleuve), occupaient la majeur partie du commerce avec la région équatoriale en naviguant le fleuve et ses rivières jusqu'aux villages Téké du Pool.

 

Au cours des XVIIIe et XIXe siècles des pêcheurs et surtout des commerçants téké venus du nord installent des marchés et des villages au sud du Pool Malebo et sur le plateau qu'on nommera plus tard le plateau des Batéké. Ces villages sont des colonies car les Téké se limitent à la pêche et au commerce. Les tribus de la région, Humbu et Mfinu, étaient considérées comme les propriétaires de ce côté du fleuve. Au fil du temps, les colons Téké poussent la population locale plus loin des rives, vers l'intérieur des collines. Les principaux villages Téké de la rive sud étaient Nsasa avec près de 5 000 habitants, Ntambo avec moins de 3 000 habitants. Lemba, parmi une multitude de petits villages humbu, était la capitale marchande et politique des Humbu, avec environ 300 habitants. Les marchés du fleuve voyaient des caravanes d'esclaves porteurs d'huile, d'amandes, de palme, d'arachides, de sésame et d'ivoire aller et venir.

 

 

 Colonisation européenne 

En 1881, Sir Henry Morton Stanley signa le « traité de l’amitié » avec un chef téké, Ngaliema, obtenant ainsi le droit d’établissement à l'emplacement de l'actuel commune de Kintambo, sur les bords de la baie de Ngaliema, où il fonda un poste qu’il baptisa plus tard Léopoldville en l’honneur de son commettant Léopold II de Belgique. Stanley avait choisi l’endroit où le fleuve Congo devenait navigable en direction de l’amont. Le site spacieux et facile à défendre était déjà peuplé de 66 villages antérieurs à Stanley avec une population totale estimée à 30 000 habitants . Stanley fonda aussi une autre station, celle-ci près du hameau de Kinshasa (nshasa signifiant « marché »), avec l'accord du chef Ntsuvila. Ce village donna son nom à la ville actuelle, se dressant, avec le village de Mpumba, là où aujourd’hui se trouve le quartier des affaires.

 

En 1898, Léopoldville fut reliée par le rail à Matadi. Son importance économique en fut accrue et pourtant, en 1910, on y dénombrait à peine 10 000 habitants.

 

En 1929, elle hérita de la fonction de centre administratif assumée jusque-là par Boma, par la mise en application de l'arrêté royal du 1er juillet 1923. À cette époque, Léopoldville est confinée aux communes de Kintambo et de la Gombe actuelle développées autour de la Baie de Ngaliema, ensuite apparurent les communes de Kinshasa, de Barumbu et de Lingwala. Dans les années 1930, la majorité des logements pour les employés de la Chanic, la Filstisaf et l'Utex Africa.

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Léopoldville ne devint juridiquement une ville que le 25 juin 1941 (avec 5 000 hectares et 53 000 habitants); depuis 1923, elle était seulement un « district urbain ». Par la même occasion, elle devient capitale de la colonie, chef-lieu de la province du Congo-Kasaï et du district du Moyen-Congo. Elle était divisée en deux zones : la zone urbaine avec Léo II, Léo-Ouest, Kalina, Léo-I ou Léo-Est, et de Ndolo ; et la zone indigène au sud. La croissance de la ville commence en 1945 avec la fin du travail forcé qui permet aux populations noire d' augmenter.Arrivent alors de nombreux paysans de la campagne à la recherche d'un emploi, s'entassant dans les cases dela zone indigène.La ville commence alors à se peupler majoritairement de Bakongo. Dans les années 1950, les cités planifiées de Lemba, Matete, et une partie de Ndjili furent aménagées pour loger les employés de la zone industrielle de Limete. En 1954, la ville ouvre la première université de la colonie, l'Université Lovanium.

 

La ville compte 11 communes et 6 zones annexes en 1957 : les communes de Kalamu, Dendale (actuelle commune de Kasa-Vubu), Saint Jean (actuelle Lingwala), Ngiri-Ngiri, Kintambo, Limete, Bandalungwa, Léopoldville (actuelle Gombe), Barumbu, Kinshasa et Ngaliema ; et les zones annexes de Lemba, Binza, Makala, Kimwenza, Kimbanseke et Kingasani. Les zones annexes de Ndjili et Matete sont ajoutées. Avec l´émeute de janvier 1959 l´indépendance politique se profile, les éléctions municipales, parlementaires ou présidentielles donnent lieu à des tensions ethniques qui nécessitent l´intervention de la force publique.( Les Bakongos remportent néanmoins les éléctions municipales et présidentielles) La guerre civile qui suit l´indépendance en 1960 renforce l´immigration des balubas.Avec la prise de pouvoir du maréchal Mobutu, en 1965 le lingala devient la langue régionale enseignée à côté du francais.

 

La ville change officiellement de nom en 1966, de Léopoldville à Kinshasa.

 

En 1968, elle est dotée du statut de région au même titre que les autres régions du pays et le nombre de commune passe à 24. Les dix nouvelles communes sont : Bumbu, Kimbanseke, Kisenso, Makala, Maluku, Masina, Mont Ngafula, Ngaba, Nsele et Selembao.

 

La loi du 5 janvier 1975 en fit la huitième Région de la République (le Kivu a été scindé depuis), avec la création des nouveaux organes administratifs.

 

 

 

Croissance urbaine et maux africains

En 1945, la capitale du Congo belge abritait 100 000 personnes. À l’indépendance, en 1960, Léopoldville comptait 400 000 âmes, ce qui en faisait la plus grosse agglomération d’Afrique centrale. Quinze ans plus tard, après que la ville ait reçu le nom de Kinshasa en 1966, sa population avait déjà franchi le cap des 2 millions. Elle a crû de manière considérable, passant donc de 500 000 habitants à la fin des années 1960, à 4 787 000 en 1998. Les dernières estimations selon le recensement administratif de 2005 sont à 7 500 000 habitants.

 

En 1991, et ensuite en 1993, Kinshasa est victime de pillages, dont les séquelles sont encore visibles tant matériellement qu’humainement quinze ans plus tard. Ces pillages suivent une crise économique due au système politique et économique tant inefficace que corrompu de l'ensemble du pays.

 

Selon les estimations, elle pourrait atteindre plus de 10 millions d'habitants en 2015 (se hissant ainsi parmi les 30 plus grosses agglomérations mondiales). Selon la Banque mondiale le volume des emplois créés par le secteur informel en milieu urbain en Afrique est quasi inégalé, avec 95 % (contre 45 % et 50 % dans quelques villes comme Freetown ou Ouagadougou).

 

En dépit du fait qu’il soit parmi les pays les plus riches d’Afrique quant aux richesses du sol, du sous-sol et humaines, le Congo occupe actuellement l’une des dernières places au monde quant à son PNB et son niveau de vie réel.

 

Selon une enquête du Réseaux des éducateurs des enfants et jeunes de la rue (REEJER) de 2006, 13 877 enfants vivent et travaillent dans les rues de Kinshasa, principalement dans les communes de Masina, Kimbanseke et Limete

 

 

Transport 

Plusieurs compagnies privées dont la Société de transport urbain (STUC) et la société publique City train (12 bus en 2002) désservent la ville. Les lignes d'autobus sont :

 

Gare centrale–Kingasani (commune de Kimbanseke, rouverte en septembre 2005) ;

Kingasani–Marché central

Matete–Royale (rouverte en juin 2006) ;

Matete–UPN (rouverte en juin 2006) ;

Rond-point Ngaba–UPN (rouverte en juin 2006).

Rond-point Victoire–clinique Ngliema (ouverte en mars 2007)  

D'autres sociétés assurent aussi le transport en commun : Urbaco, Tshatu Trans, Socogetra, Gesac et MB Sprl. Les bus de la ville transportent un maximum de 67 000 voyageurs par jour. Plusieurs sociétés gèrent des taxis et taxi-bus. La majorité (95,8 %) du transport est assuré par des particuliers.

 

La ville envisage la création d'un tramway en collaboration avec la Société des transports intercommunaux bruxellois (STIB), dont les travaux pourraient débuter en 2009 pour s'achever vers 2012-2015. La question de l'électricité reste en suspend.

 

L'ONATRA exploite trois lignes des chemins de fer urbains reliant le centre au commune périphérique,

 

La ligne principale relie la Gare centrale à l'aéroport de Ndjili, et compte 9 stations : Gare centrale, Ndolo, Amicongo, Uzam, Masina/Petro-Congo, Masina sans fil, Masina/Mapela, Masina/Quartier III, Masina/Siforco, Camp Badara et l’aéroport de Ndjili.

La deuxième ligne relie la Gare centrale à Kasangulu dans le Bas-Congo, en passant par Matete, Riflart et Kimwenza.

La troisième ligne la Gare centrale à Kinsuka-Pompage dans la commune de Ngaliema.

 

 Port de Kinshasa 

Organisé administrativement en Département au sein de l'Office national des Transports (ONATRA), le Port de Kinshasa est le point de départ et le terminus de la navigation sur le fleuve Congo entre, d'une part, Kinshasa et Kisangani sur le fleuve, et d'autre part, entre Kinshasa et Ilebo sur le Kasaï.

 

Il est également au départ et à l'arrivée des marchandises à l'exportation et à l'importation depuis le port de Matadi qui accueille les navires de haute mer. À ce titre, il a souvent été considéré comme l'arrière-port du Port de Matadi.

 

 

 Langues 

La population de Kinshasa venant de tous les coins du Congo, de plusieurs pays d'Afrique et du Monde, plusieurs langues sont parlées dans la ville comme dans toute ville cosmopolite. Les langues les plus importantes reflètent la composition de la population. Le français est parlé pour les échanges commerciaux, la gestion administrative et l'enseignement. La plupart des écrits sont rédigés en français. C'est aussi la principale langue des médias. Le lingala reste la langue principale de la ville, et il arrive souvent que des kinois parlent mieux le lingala que le français. C'est la langue de la culture populaire, de la musique, des églises, du théâtre populaire, de l'armée et de la police nationale depuis l'époque coloniale. Le kikongo, le swahili et le tchiluba sont aussi parlés par leurs communautés respectivement originaires de l'Ouest, de l'Est, du Sud-Est, et du centre du pays. Le lingala, déjà langue véhiculaire du Nord du fleuve avant et durant la période coloniale, s'est imposé comme langue majoritaire parce qu'un grand nombre de kinois est originaire de régions où le lingala était déjà une langue véhiculaire. Il a notamment remplacé le kikongo comme langue principale de la région.

 

La majorité des enfants parle le lingala, qui supplante dès lors la ou les langues des tribus de leurs parents.

 

 

 Sports 

La ville de Kinshasa possède plusieurs ligues de football. L’Entente provinciale de football de Kinshasa (EPFKIN) est la ligue de haut niveau, chaque saison 6 équipes sont réléguées et 6 autres sont promues avec l’Entente urbaine de football de Kinshasa (EUFKIN). Les équipes qui ont gagnée le plus de fois au niveau provinciale et nationale sont notamment : l‘AS Vita Club, le Daring Club Motema Pembe (DCMP) et l’AS Dragons (AS Bilima).

 

En basketball, l’Entente provinciale de basketball de Kinshasa (EPROBAKIN) et l’Entente urbaine de basketball de Kinshasa (EUBAKIN) se partage les équipes. La fameuse BC Onatra de Kinshasa fut la première équipe de Dikembe Mutombo

 

Publié dans VISITEZ LE CONGO

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