C'EST SON ANNIVERSAIRE
Wangari Muta Maathai
Début de sa vie et éducation
Wangari Maathai a été élevée dans les White Highlands. Ses parents, de l'ethnie kikuyu, sont des fermiers qui luttent pour la subsistance de leur tribu. Étant l'aînée d'une famille de six enfants, elle s'occupe de la majorité des tâches ménagères de la maisonnée, comme c'est la coutume au Kenya. C'est grâce à la mentalité progressiste de ses parents que Maathai a la chance d'aller à l'école.
Sa scolarité se déroule au Kenya où elle entre à l'école primaire de Ihithe (Ihithe Primary School), puis suit des études secondaires au Couvent Loreto, une école de filles de Limuru. Au lycée, ses professeurs l'aident à obtenir une bourse d'étude émise par l'administration américaine de John F. Kennedy.
Maathai devient alors, en 1964, la première femme d'Afrique de l'Est à obtenir un baccalauréat en biologie, décroché au lycée Mont-Sainte-Scolastique (Mount St Scholastica College) à Atchison, dans le Kansas. Puis elle poursuit ses études à Pittsburgh en Pennsylvanie en 1966. Cette même année, elle retourne chez elle pour une brève période avant d'obtenir un emploi et de s'envoler pour l'Allemagne où elle entre à l'université de Munich. Elle rejoint ensuite l'université de Nairobi pour travailler en médecine vétérinaire comme assistante de recherche auprès de R. R. Hofmann et décroche, en 1971, son doctorat. Elle enseigne dès lors l'anatomie vétérinaire et devient par la suite doyenne de la faculté. En 2002, elle a été professeure invitée au Global Institute of Sustainable Forestry de l'Université de Yale.
Militantisme et vie politique
Elle a également été dirigeante du Maendeleo ya wanawake (conseil national des femmes du Kenya). Elle a eu trois enfants avant de divorcer dans les années 1980. Son mari a affirmé alors au juge qu'elle avait un trop fort caractère pour une femme et qu'il était incapable de la contrôler, le juge lui a donné raison.
En 1997, au Kenya, les deuxièmes élections multipartites ont été marquées par des violences ethniques. Maathai avait posé sa candidature pour la présidence du Kenya mais son propre parti l'avait retirée avant même de lui en parler. Elle a aussi été battue pour un siège au parlement durant cette élection. Sous la présidence de Daniel Arap Moi, elle a été emprisonnée plusieurs fois (notamment, en 1991, où elle a été libérée sous caution suite à une lettre d'Amnesty International) et violemment attaquée pour avoir demandé des élections multipartites, la fin de la corruption et de la politique tribale.
Sa renommée mondiale a été acquise lors de son opposition au projet pour la construction de maison luxueuse d'Arap Moi, qui fut abandonné à cause de son action. En effet, le projet envisageait d'abattre des arbres sur plusieurs acres de terre.
Militante écologiste, elle est aujourd'hui membre du parlement kenyan depuis décembre 2002, où elle a remporté son siège face à son rival par cinquante voix contre une. C'est à peu près en même temps que Mwai Kibaki bat Arap lors des élections présidentielles du Kenya. Elle est alors nommée, grâce au nouveau président, ministre-adjoint à l'Environnement, aux Ressources naturelles et à la faune sauvage en janvier 2003.
Prix Nobel de la Paix
Controverse
Wangari Maathai a déclenché une controverse en déclarant qu'elle pensait que le VIH (virus causant le SIDA) était une création de biologistes blancs, dans le but de lutter contre le peuple noir. Cette allégation a été prise en considération par l'humoriste français Dieudonné, qui a déclaré «s'interroger».
Affiliation
Elle est membre honoraire du Club de Rome.
Récompenses
1984 : Right Livelihood Award appelé en français le Prix Nobel alternatif (voir aussi en:Right Livelihood Award)
1991 : Prix Goldman pour l’environnement
1991 : Prix Afrique
1993 : Médaille Edingburg
2004 : Prix Petra Kelly
2004 : Prix Sophie
2004 : Prix Nobel de la paix